POLDARK, LES FALAISES DE CORNOUAILLES ( TOME 1) de Winston Graham ( 1945)

  Ross Poldark, l’homme que l’on pensait mort pendant la guerre d’indépendance en Amérique, revient, après deux ans d’absence, sur sa terre natale, ses falaises de Cornouailles. 

   Malheureusement, son retour à la vie n’a pas l’effet escompté, entre la découverte du décès de son père, la nouvelle du mariage imminent entre sa fiancée et son cousin, ou encore la vue du domaine familiale complètement laisser à la ruine, avec pour lui seul deux serviteurs folklores et feignants. 

    Ross n’a d’autres choix que de se réinventer, avec son projet de relancer sa mine, qui autrefois faisait la gloire et la richesse des Poldark. 

   Et puis il n’est plus seul. Un jour, au marché, il prend la défense de Demelza, une fille sans instruction qu’il engage comme domestique, décision qui changera sa vie. 

J’ai beaucoup aimé le thème de ce livre. Je dois avoué que je suis tombée sur cette saga à la suite de la lecture des 10 livres ( merci le confinement) de la série Outlander. J’avais un besoin imminent de paysages du Royaume-uni, avec ces falaises et ces landes à perte de vue. 

Ce que j’aime dans ce livre, c’est ce qu’il apporte lorsqu’on nous le lisons. D’une part on en apprend beaucoup sur la situation économique et social au royaume- uni à cette époque. Entre révoltes des mineurs contre une classe sociale qui les opprime, les affame, ainsi que la pression sociale qui incombe aux personnes de classe plus élevée, dont Ross en fera les frais à cause de son mariage, permettent de rendre l’histoire très intéressante et instructive. 

D’autre part, bien évidemment c’est l’histoire d’amour, peu commune et très mal vu pour l’époque et qui fera beaucoup parler d’elle, nous livrant au passage quelques situations cocasses et quelques peu gênates. Les paysages décrits sont magnifiques, les personnages sont complexes, ce qui les rends, à la fois adorables et détestables.

Ce que je reprocherai à ce livre, et pour être en pleine lecture du tome 2, de la série en général, est le style d’écriture, la plume de l’auteur. Pour ma part, j’ai trouvé l’écriture simpliste et peu détaillée, notamment concernant les rebondissements ou sentiments des personnages. Tout va un peu vite sans nous livrer des détailles auxquelles on pourrait s’attendre. Cela n’a pas gêné ma lecture, puisque je l’aie lu rapidement, cependant, cela peut un peu déstabiliser lors de certains évènements. 

A part cela, je vous conseille vivement cette saga ( pour l’instant je n’en suis qu’au tome 1), pour les personnages, l’histoire, la romance et le projet qui , par des rebondissements n’aboutit pas ( encore). 

De plus, cette saga a été adaptée en série sur Netflix, et pour avoir regardé la saison 1, je l’ai trouvé génial. Les acteur sont parfaits, les décors, costumes très rélistes ( nous sommes en complétes immersion). Je vous conseil de faire comme moi, lisez les tomes puis regarder les saisons.

NB: Faites attention, certains éléments du tome 2 apparaissent dans la première saison, et c’est surement le cas pour le reste, alors je vous conseil donc de faire comme je vous l’aie indiqué ( pour ne pas faire comme moi et me retrouver avec un tome 2 spoilé).

Un livre à avoir dans sa pile à lire dès maintenant, l’automne et l’ambiance de cette saison approche !!!!

N’hésitez pas à commenter pour me donner vos avis !!!!!!

MA NOTE : * * * /5

JACQUOU LE CROQUANT, roman social placé sous le signe de la révolte d’Eugène Le Roy (1899)

Jacquou, un Jacques. 

 Pourtant Jacquou vit au XIXème au siècle, sous la Restauration, mais où la condition du paysan français dans un Périgord encore féodal reste inchangée depuis des siècles. Né serf, Jacquou apprend, en naissant, à haïr.

Mais qui ? Le noble, qui, sans cesse retranché dans son château, soutenu et appuyé par le trône et l’autel, qui font de lui un homme intouchable, lui permettant de continuer à opprimer le paysan, notamment son père.  Ce père, qui meurt aux galères après avoir fait face à la mauvaise personne, cette mère qui meurt misérablement, conséquence directe de la misère entourant une veuve humiliée dans cette société. Et notre Jacquou, qui à peine adolescent et déjà hors-là-loi, apprend la loi du pouvoir, la loi de l’humanité et, devenu homme, la loi de la révolte. Grâce à son amour (mais de qui ?), parviendra-t-il a surmonter sa colère ?

Entre Misère et Châtiment, Amour et Tentations, Jacquou nous emmène, tout au long de sa vie ses aventures bouleversantes. 

   Pour ma part, ce livre à été une révélation et une agréable surprise. Je m’attendais, comme on le comprend dans le résumé, à un livre centré sur des analyses sociologiques pertinentes de cette société à cette époque : et c’est le cas. J’ai beaucoup aimé la  place des sentiments humains dans ce récit, notamment de Jacquou. Des sentiments et des analyses qui ne cessent d’évoluer, tant dans le regard d’un enfant entouré mais miséreux, puis d’un enfant seul, d’un adolescent se battant pour survivre grâce à la haine de l’autre, et enfin d’un homme prenant conscience de la complexité des  réalités qui l’entourent et voulant à tout prix y mettre fin. 

   Donc l’aspect sociologie et Humanité du récit ont été plus qu’au rendez-vous, permettant de rendre la lecture fluide et agréable.

Là où j’ai été agréablement surprise, est que j’ai été réellement été captivée, par le récit de la vie de Jacquou, avec ces rebondissements et ces tragédies. Ce livre à pour moi été addictif, et non une lecture d’apprentissage et d’analyse ( comme je pouvais m’y attendre). Nous sommes transportés dans le vie d’un jeune garçon, qui par ses propres moyens va  évoluer dans une société où son statut est sans cesse dénigré, guidé par l’idée de vengeance, pour ses parents, et son amour de toujours.

Suivre Jacquou de la petite en enfance jusqu’à sa fin nous oblige à lire le livre jusqu’au bout et surtout le plus vite possible !!! J’ai également aimé la romance présente, apportant un note de légèreté au récit.

pour tout les amoureux de philosophie, humanisme, sociologie et de romance, je vous conseille cette pépite du XIXème.

NB: récit centré sur des paysans, le parlé est dont différent mais tout à fait compréhensible notamment avec les aides. Nous sommes directement en immersion des campagnes d’il y a 200 ans.

    Par ailleurs deux  très bonnes adaptations cinématographiques, ont été réalisées, celle en mini-série en 1969 ( elle est excellente) avec Eric Damain et l’autre en film en 2005 avec Gaspard Ulliel.  Je vous recommande  les deux.